Préliminaires et jeux soft pour scénarios érotiques

Un large éventail de jeux de pouvoir se compose de préliminaires taquins et sensuels. Le masochisme est lié à l’enfance en ce qu’on y retrouve l’imaginaire des premières amours qui nous ont bouleversés, ainsi que les rapports indiques avec les copains dans la cour de récréation. Atteindre l’orgasme n’est pas un but en soi. La pénétration n’a pas l’importance que lui donnent ceux qui ne pratiquent pas les jeux de soumission et de domination, c’est le désir qu’on attise.

 

Préliminaires et Jeux de mains

Les effleurements et les chatouilles sont des préludes inoffensifs pour les grands enfants que nous sommes. Les chatouilles peuvent même devenir un supplice, comme la langue de la chèvre sur la plante des pieds de Fernandel dans la scène de torture du film François Premier.

 

–> Dans la pratique

Un plumeau à la main ou mieux, une plume d’autruche ou de paon, explorer un corps est une aventure. Identifiez les zones sensibles du bottom par tâtonnement. Citons par ordre décroissant de sensibilité les flancs, la plante des pieds, la nuque, les genoux, les côtes, les coudes et l’intérieur des cuisses. Perdre la face à tâtonner sans obtenir de réaction du bottom peut exaspérer un top: en soi, c’est une manière de se montrer insolent. Le plaisir ressenti est différent si l’on se connaît bien parce qu’on anticipe, de l’exploration d’un corps inconnu. Selon les personnes et les zones sollicitées, il arrive à certains bottoms de sauter au plafond.

De la part d’un(e) soumis(e), les caresses à la plume amadouent un dominant tant que le top (la personne soumise dans ce cas) n’effleure pas les endroits stratégiques: les aisselles ou la plante des pieds. Sinon, c’est l’arroseur arrosé. Vous pouvez aussi ligoter le bottom avant de l’effleurer ou de le chatouiller.

Caresses à la plume pour faire monter le désir sexuel

La campagne est l’endroit rêvé pour des préliminaires qui chatouillent et qui gratouillent. Citons par ordre d’intensité les épis de blé glissés sous une chemise, qui remontent insidieusement jusqu’à la nuque, l’asticotage à l’aide de petites branches feuillues, et si le bottom est maso, à l’aide de chardons et de branches de houx qui égratignent les bras et les jambes, ou d’orties qui rougissent les fesses et les cuisses. Il est recommandé au top de tenir le bouquet d’orties dans un morceau de papier d’aluminium s’il veut éviter les cloques dans les paumes.

« Au départ de la randonnée, mettre dans la bouche de l’amoureux quelques cocons pour voir si, au sommet, il crachera des papillons.

Sceller ensuite sa bouche à la résine de pin afin qu’il ne s’essouffle pas en bavardages inutiles pendant l’ascension. Pour lui éviter des rougeurs disgracieuses, chasser les taons sur ses jambes à l’aide d’une branche de mélèze ou d’un chardon.

Arrivé au sommet, l’envoyer cueillir des edelweiss en prévision des caresses nocturnes. »

Gala Fur, Les Soirées de Gala, éditions La musardine, 2003

 

La caresse aveugle détient le pompon, de la découverte sensorielle et des préliminaires. D’une manière générale, la sensation de pouvoir du top est en effet plus intense si le bottom a les yeux bandés. La privation sensorielle aiguise l’ouïe comme le toucher.

 

–> Dans la pratique

Le soumis attendra son partenaire les yeux bandés. Le top jouera de la voix, alternant les paroles et les silences. Le bottom ne saura pas trop à quoi s’attendre. Le top tournera autour de lui, le touchant ici ou là du bout des doigts, posant une main sur sa poitrine ou dans sa nuque, la retirant. Chaque intervention suscitera une nouvelle appréhension. Ce type de préliminaires un peu stressant à le mérite de faire monter l’excitation à vitesse grand V!

Les yeux bandés pour excitation sexuelle plus intense

En groupe, le colin-maillard est l’animation idéale d’une soirée D/S. Un autre jeu coquin de devinette à tâtons consiste à mener un sujet en laisse autour d’une pièce, avant de le donner à renifler à des personnes de l’assistance qui décriront son odeur à voix haute. La privation de la vue décuplant l’odorat, on peut aussi demander à un bottom aux yeux bandés de sentir un membre de l’assistance, soumis ou dominant. L’incertitude dans laquelle le renifleur aveugle se trouve plongé quant à l’identité de l’invité qu’il contourne devra s’exprimer à travers un commentaire érotique ou poétique. Si un bottom ne reconnaît pas son ami(e), un gage ou une punition aiguisera sa perspicacité.

 

Perles

Le collier de perles est un accessoire raffiné pour caresser l’entrejambe d’un(e) partenaire. On s’amusera par exemple à le retirer de la bouche ou du vagin d’une amante avec les dents. Des préliminaires piquants pour un plaisir décuplé!

bendybeads pour des préliminaires ultra hot

 

Rasage, épilation

L’épilation sert de préliminaires à toutes sortes de jeux sexuels. Un dominant ôtera par exemple les poils des zones érogènes d’un soumis avec une pince à épiler. Deux attitudes se complètent: le sadisme léger du top, et la recherche de sensations du bottom. A la puberté, je jouais indifféremment l’un ou l’autre rôle avec des camarades, dans la cour de récréation du lycée. On s’épilait les jambes, c’était la brève fulgurance du poil arraché qui nous plaisait. L’élimination des poils qui hérissent des zones érogènes comme le pubis, les testicules, le pénis, le périnée, les grandes lèvres, la zone anale et les fesses est une mode récente. Un grand nombre d’urbains aiment sentir et offrir leur peau lisse et nue.

 

–> Dans la pratique

En attendant que le top intervienne sur lui, le bottom est exposé dans une position impudique, nu, les jambes écartées au bord d’une baignoire ou sur une table de cuisine, ce qui comble ses pulsions exhibitionnistes. La sensation de la mousse fraîche ou la caresse brûlante de la cire lui donne déjà un sentiment de vulnérabilité. Rasez-le dans le sens du poil avec une lame neuve ou un rasoir jetable, que vous rincerez sous l’eau chaude à chaque passage. Du talc et des crèmes adouciront le feu du rasoir. L’après rasage comporte un examen détaillé des zones défrichées. Pourquoi pas à la loupe? Une inspection humiliante pour le bottom exposé sous un verre grossissant, à quatre pattes sur le bureau. Si son comportement laisse à désirer, une lotion après-rasage le remettra à sa place.

Attention à la repousse plutôt drue sur les fesses d’homme, aux boutons et aux rougeurs qui l’accompagnent, sans compter le poil récalcitrant qui s’incarne. Coupés en biseau, les poils hérissent à nouveau l’épiderme deux jours après une épilation à la cire. L’avantage de la cire est de réduire la repousse. Mais elle est ingrate à manier et son contact dénué d’érotisme, tout comme les crèmes dépilatoires. Si un top veut qu’un(e) partenaire se rende dans un institut pour une épilation à la cire, rien ne l’empêche d’assister à la séance. Entre gays, le rasage d’une poitrine velue, des fesses et du pubis précède un plan bougie.

N’hésitez pas à inverser la situation: le bottom rase le top. Ses gestes délicats expriment sa vénération, à la manière d’une camériste de la Rome antique. Abusez de la mousse. Une fois le fessier ou le sexe blanc (ou rose) de mousse, le rasoir dévoilera les zones érogènes à la mesure de son avancée.

« La nudité totale, si je suis rasé et poli comme toi, apporte un élément plus discordant encore, quasi contradictoire, très émouvant à tes yeux et presque aux miens, de vulnérabilité. Ah, la tendreté, source irrépressible de tendresse, la chair privée de tout masque. » Jacques Serguine, De la coupe aux lèvres, éditions Blanche, 2004.

Pour chauffer la peau d’un bottom, choisissez une bougie blanche. Les bougies de couleur contiennent des substances qui augmentent la température de la cire liquide. On tient la bougie penchée, à trois centimètres minimum au-dessus du dos, du ventre ou du sexe du bottom accroupi, à genoux, à quatre pattes ou allongé. Plus la flamme se rapproche, plus la sensation de brûlure est cuisante. On peut tout à fait dominer un bottom avec cet accessoire unique. Après quelques coulées de cire chaude, à trente ou quarante centimètres de la peau si le bottom n’est pas maso, on introduira la bougie – éteinte s’il vous plaît! dans un orifice naturel, l’anus ou le vagin. On l’utilise alors comme godemiché en lui imprimant des mouvements de va-et-vient.

 

La roulette chinoise pour des préliminaires « musclés »

La roulette crantée est le jouet idéal d’un top doué d’empathie, de doigté et de patience. Sur le Net, des sites proposent une roulette à manche court et pointes acérées, à passer avec légèreté sur un bottom qui n’est pas maso. On peut aussi utiliser une simple roulette à gâteau.

 

–> Dans la pratique

On promène sans appuyer les pointes de la roulette sur le corps d’un bottom aux yeux bandés en commençant par les épaules, l’extérieur des bras et la nuque, avant de descendre vers des zones plus sensibles comme l’intérieur des bras et des cuisses ou les seins. Top, attachez le bottom sur chaise avant de jouer à ce qu’on appelle la « roulette chinoise » en référence au fameux supplice chinois. On peut fabriquer soi-même une roulette hérissée d’aiguilles plantées dans un petit rouleau à peindre recouvert de mousse, les pointes dirigées vers l’extérieur. Les aiguilles doivent être stérilisées à l’aide d’un désinfectant et non pas à l’alcool, inefficace pour éliminer les virus et les bactéries.

 

Les morsures

Les préliminaires sont souvent synonymes de morsures. Ces morsures vont du simple mordillement du lobe de l’oreille, du cou, de la nuque, des lèvres, des mamelons, des fesses et du sexe (grandes lèvres, peau du prépuce, testicules) jusqu’à des coups de dents sévères, marque d’amour ou d’autorité. La morsure entraîne une excitation intense qui ouvre la porte à d’autres jeux sexuels.

 

morsures pour des préliminaires tout en sensualité

 

–> Dans la pratique

La sensibilité du bottom doit être respectée à tout instant. En effet, lorsqu’on se prend au jeu à mordre, on a envie d’y aller plus fort. ¨Pour contrôler d’éventuelles pulsions sadiques, convenez d’un mot d’arrêt avec votre partenaire, par exemple « pouce » ou encore « mayday » (au secours) employé par les Anglosaxons obnubilés par les jeux militaires, et pourquoi pas le prénom du top? Sur des points précis qui contiennent des terminaisons nerveuses, mordre les fesses d’un bottom peut le mener à l’orgasme.

« Stephen veut qu’elle se couche sur lui, qu’elle le prenne en elle, mais elle continue à embrasser et à mordiller son corps. Elle remonte vers son visage. Elle est très excitée, trop même. Ses doigts sont mouillés. Le sexe durci de Stephen se presse contre son ventre cependant qu’elle rampe au-dessus de lui. Elle sait qu’il la veut, mais elle attend, prolongeant leur supplice à tous les deux. Elle se sent transportée, comme si elle s’échappait de son corps, submergée par une vague de désir. Elle est prise de vertiges, elle halète. Stephen sent soudain les dents de Mina. Cette fois, elle le mord pour de bon. Elle lui déchire la peau. Ça fait mal mais, surtout, ça lui donne un choc.

– Mina! s’écrie-t-il.

Oubliant qu’il est attaché, il essaie de se redresser.[…] Mina est tout étourdie. Un peu de sang jaillit de petites marques rouges sur l’épaule de Stephen. Elle a le goût du sang sur la langue, au fond de la gorge. »

Kate Pullinger, Morsures, éditions Autrement, 1995.

 

Les gifles pour des préliminaires autoritaires

Aux Etats-Unis, les gays organisent des séances de gifles collectives. Ces slapping sessions ont inspiré un court-métrage éponyme très divertissant au metteur en scène canadien Guy Maddin. La gifle sert à remettre un sujet à sa place et à l’humilier.

–> Dans la pratique

Donnez une claque sans élan. Comme d’autres petits plaisirs D/S, il suffit de faire le premier pas pour y prendre goût. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une humiliation: on ne donne pas une gifle sans être assuré que l’autre personne n’y voit pas d’inconvénient ou qu’elle aime ce genre de traitement.

« Dans les premières années de mes 20 ans, j’ai giflé un esclave quand je me suis aperçue qu’il avait fait des copies d’une photo de moi sans m’en parler. J’ai trouvé à ce moment-là que je ne pourrais plus me passer de le gifler. Il était le premier homme que je giflais (il devrait réaliser à présent quel honneur c’était). Je ne pouvais alors vraiment en profitant car j’étais trop folle de lui mais j’ai remarqué que, quelques jours plus tard, je l’aurais bien giflé de nouveau à la simple pensée de ce qu’il avait fait. La dernière fois que je l’ai fait, j’ai cassé ses lunettes. »

Maîtresse E.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un large éventail de jeux de pouvoir se compose de préliminaires taquins et sensuels. Le masochisme est lié à l’enfance en ce qu’on y retrouve l’imaginaire des premières amours qui nous ont bouleversés, ainsi que les rapports indiques avec les copains dans la cour de récréation. Atteindre l’orgasme n’est pas un but en soi. La pénétration n’a pas l’importance que lui donnent ceux qui ne pratiquent pas les jeux de soumission et de domination, c’est le désir qu’on attise.

Menotte lelo pour jeux sexuel de soumission

Préliminaires et Jeux de mains

Les effleurements et les chatouilles sont des préludes inoffensifs pour les grands enfants que nous sommes. Les chatouilles peuvent même devenir un supplice, comme la langue de la chèvre sur la plante des pieds de Fernandel dans la scène de torture du film François Premier.

 

Dans la pratique

Un plumeau à la main ou mieux, une plume d’autruche ou de paon, explorer un corps est une aventure. Identifiez les zones sensibles du bottom par tâtonnement. Citons par ordre décroissant de sensibilité les flancs, la plante des pieds, la nuque, les genoux, les côtes, les coudes et l’intérieur des cuisses. Perdre la face à tâtonner sans obtenir de réaction du bottom peut exaspérer un top: en soi, c’est une manière de se montrer insolent. Le plaisir ressenti est différent si l’on se connaît bien parce qu’on anticipe, de l’exploration d’un corps inconnu. Selon les personnes et les zones sollicitées, il arrive à certains bottoms de sauter au plafond.

De la part d’un(e) soumis(e), les caresses à la plume amadouent un dominant tant que le top (la personne soumise dans ce cas) n’effleure pas les endroits stratégiques: les aisselles ou la plante des pieds. Sinon, c’est l’arroseur arrosé. Vous pouvez aussi ligoter le bottom avant de l’effleurer ou de le chatouiller.

La campagne est l’endroit rêvé pour des préliminaires qui chatouillent et qui gratouillent. Citons par ordre d’intensité les épis de blé glissés sous une chemise, qui remontent insidieusement jusqu’à la nuque, l’asticotage à l’aide de petites branches feuillues, et si le bottom est maso, à l’aide de chardons et de branches de houx qui égratignent les bras et les jambes, ou d’orties qui rougissent les fesses et les cuisses. Il est recommandé au top de tenir le bouquet d’orties dans un morceau de papier d’aluminium s’il veut éviter les cloques dans les paumes.

« Au départ de la randonnée, mettre dans la bouche de l’amoureux quelques cocons pour voir si, au sommet, il crachera des papillons.

Sceller ensuite sa bouche à la résine de pin afin qu’il ne s’essouffle pas en bavardages inutiles pendant l’ascension. Pour lui éviter des rougeurs disgracieuses, chasser les taons sur ses jambes à l’aide d’une branche de mélèze ou d’un chardon.

Arrivé au sommet, l’envoyer cueillir des edelweiss en prévision des caresses nocturnes. »

Gala Fur, Les Soirées de Gala, éditions La musardine, 2003

La caresse aveugle détient le pompon, de la découverte sensorielle et des préliminaires. D’une manière générale, la sensation de pouvoir du top est en effet plus intense si le bottom a les yeux bandés. La privation sensorielle aiguise l’ouïe comme le toucher.

 

préliminaires jeux sexuels avec yeux bandés pour excitation plus intense
Dans la pratique

Le soumis attendra son partenaire les yeux bandés. Le top jouera de la voix, alternant les paroles et les silences. Le bottom ne saura pas trop à quoi s’attendre. Le top tournera autour de lui, le touchant ici ou là du bout des doigts, posant une main sur sa poitrine ou dans sa nuque, la retirant. Chaque intervention suscitera une nouvelle appréhension. Ce type de préliminaires un peu stressant à le mérite de faire monter l’excitation à vitesse grand V!

En groupe, le colin-maillard est l’animation idéale d’une soirée D/S. Un autre jeu coquin de devinette à tâtons consiste à mener un sujet en laisse autour d’une pièce, avant de le donner à renifler à des personnes de l’assistance qui décriront son odeur à voix haute. La privation de la vue décuplant l’odorat, on peut aussi demander à un bottom aux yeux bandés de sentir un membre de l’assistance, soumis ou dominant. L’incertitude dans laquelle le renifleur aveugle se trouve plongé quant à l’identité de l’invité qu’il contourne devra s’exprimer à travers un commentaire érotique ou poétique. Si un bottom ne reconnaît pas son ami(e), un gage ou une punition aiguisera sa perspicacité.

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Perles

Le collier de perles est un accessoire raffiné pour caresser l’entrejambe d’un(e) partenaire. On s’amusera par exemple à le retirer de la bouche ou du vagin d’une amante avec les dents. Des préliminaires piquants pour un plaisir décuplé!

Rasage, épilation

L’épilation sert de préliminaires à toutes sortes de jeux sexuels. Un dominant ôtera par exemple les poils des zones érogènes d’un soumis avec une pince à épiler. Deux attitudes se complètent: le sadisme léger du top, et la recherche de sensations du bottom. A la puberté, je jouais indifféremment l’un ou l’autre rôle avec des camarades, dans la cour de récréation du lycée. On s’épilait les jambes, c’était la brève fulgurance du poil arraché qui nous plaisait. L’élimination des poils qui hérissent des zones érogènes comme le pubis, les testicules, le pénis, le périnée, les grandes lèvres, la zone anale et les fesses est une mode récente. Un grand nombre d’urbains aiment sentir et offrir leur peau lisse et nue.

 

Dans la pratique

En attendant que le top intervienne sur lui, le bottom est exposé dans une position impudique, nu, les jambes écartées au bord d’une baignoire ou sur une table de cuisine, ce qui comble ses pulsions exhibitionnistes. La sensation de la mousse fraîche ou la caresse brûlante de la cire lui donne déjà un sentiment de vulnérabilité. Rasez-le dans le sens du poil avec une lame neuve ou un rasoir jetable, que vous rincerez sous l’eau chaude à chaque passage. Du talc et des crèmes adouciront le feu du rasoir. L’après rasage comporte un examen détaillé des zones défrichées. Pourquoi pas à la loupe? Une inspection humiliante pour le bottom exposé sous un verre grossissant, à quatre pattes sur le bureau. Si son comportement laisse à désirer, une lotion après-rasage le remettra à sa place.

Attention à la repousse plutôt drue sur les fesses d’homme, aux boutons et aux rougeurs qui l’accompagnent, sans compter le poil récalcitrant qui s’incarne. Coupés en biseau, les poils hérissent à nouveau l’épiderme deux jours après une épilation à la cire. L’avantage de la cire est de réduire la repousse. Mais elle est ingrate à manier et son contact dénué d’érotisme, tout comme les crèmes dépilatoires. Si un top veut qu’un(e) partenaire se rende dans un institut pour une épilation à la cire, rien ne l’empêche d’assister à la séance. Entre gays, le rasage d’une poitrine velue, des fesses et du pubis précède un plan bougie.

N’hésitez pas à inverser la situation: le bottom rase le top. Ses gestes délicats expriment sa vénération, à la manière d’une camériste de la Rome antique. Abusez de la mousse. Une fois le fessier ou le sexe blanc (ou rose) de mousse, le rasoir dévoilera les zones érogènes à la mesure de son avancée.

« La nudité totale, si je suis rasé et poli comme toi, apporte un élément plus discordant encore, quasi contradictoire, très émouvant à tes yeux et presque aux miens, de vulnérabilité. Ah, la tendreté, source irrépressible de tendresse, la chair privée de tout masque. » Jacques Serguine, De la coupe aux lèvres, éditions Blanche, 2004.

Pour chauffer la peau d’un bottom, choisissez une bougie blanche. Les bougies de couleur contiennent des substances qui augmentent la température de la cire liquide. On tient la bougie penchée, à trois centimètres minimum au-dessus du dos, du ventre ou du sexe du bottom accroupi, à genoux, à quatre pattes ou allongé. Plus la flamme se rapproche, plus la sensation de brûlure est cuisante. On peut tout à fait dominer un bottom avec cet accessoire unique. Après quelques coulées de cire chaude, à trente ou quarante centimètres de la peau si le bottom n’est pas maso, on introduira la bougie – éteinte s’il vous plaît! dans un orifice naturel, l’anus ou le vagin. On l’utilise alors comme godemiché en lui imprimant des mouvements de va-et-vient.

La roulette chinoise pour des préliminaires « musclés »

La roulette crantée est le jouet idéal d’un top doué d’empathie, de doigté et de patience. Sur le Net, des sites proposent une roulette à manche court et pointes acérées, à passer avec légèreté sur un bottom qui n’est pas maso. On peut aussi utiliser une simple roulette à gâteau.

Dans la pratique

On promène sans appuyer les pointes de la roulette sur le corps d’un bottom aux yeux bandés en commençant par les épaules, l’extérieur des bras et la nuque, avant de descendre vers des zones plus sensibles comme l’intérieur des bras et des cuisses ou les seins. Top, attachez le bottom sur chaise avant de jouer à ce qu’on appelle la « roulette chinoise » en référence au fameux supplice chinois. On peut fabriquer soi-même une roulette hérissée d’aiguilles plantées dans un petit rouleau à peindre recouvert de mousse, les pointes dirigées vers l’extérieur. Les aiguilles doivent être stérilisées à l’aide d’un désinfectant et non pas à l’alcool, inefficace pour éliminer les virus et les bactéries.

morsures pour des préliminaires tout en sensualité

Les morsures

Les préliminaires sont souvent synonymes de morsures. Ces morsures vont du simple mordillement du lobe de l’oreille, du cou, de la nuque, des lèvres, des mamelons, des fesses et du sexe (grandes lèvres, peau du prépuce, testicules) jusqu’à des coups de dents sévères, marque d’amour ou d’autorité. La morsure entraîne une excitation intense qui ouvre la porte à d’autres jeux sexuels.

Dans la pratique

La sensibilité du bottom doit être respectée à tout instant. En effet, lorsqu’on se prend au jeu à mordre, on a envie d’y aller plus fort. ¨Pour contrôler d’éventuelles pulsions sadiques, convenez d’un mot d’arrêt avec votre partenaire, par exemple « pouce » ou encore « mayday » (au secours) employé par les Anglosaxons obnubilés par les jeux militaires, et pourquoi pas le prénom du top? Sur des points précis qui contiennent des terminaisons nerveuses, mordre les fesses d’un bottom peut le mener à l’orgasme.

« Stephen veut qu’elle se couche sur lui, qu’elle le prenne en elle, mais elle continue à embrasser et à mordiller son corps. Elle remonte vers son visage. Elle est très excitée, trop même. Ses doigts sont mouillés. Le sexe durci de Stephen se presse contre son ventre cependant qu’elle rampe au-dessus de lui. Elle sait qu’il la veut, mais elle attend, prolongeant leur supplice à tous les deux. Elle se sent transportée, comme si elle s’échappait de son corps, submergée par une vague de désir. Elle est prise de vertiges, elle halète. Stephen sent soudain les dents de Mina. Cette fois, elle le mord pour de bon. Elle lui déchire la peau. Ça fait mal mais, surtout, ça lui donne un choc.

– Mina! s’écrie-t-il.

Oubliant qu’il est attaché, il essaie de se redresser.[…] Mina est tout étourdie. Un peu de sang jaillit de petites marques rouges sur l’épaule de Stephen. Elle a le goût du sang sur la langue, au fond de la gorge. »

Kate Pullinger, Morsures, éditions Autrement, 1995.

 

Les gifles pour des préliminaires autoritaires

Aux Etats-Unis, les gays organisent des séances de gifles collectives. Ces slapping sessions ont inspiré un court-métrage éponyme très divertissant au metteur en scène canadien Guy Maddin. La gifle sert à remettre un sujet à sa place et à l’humilier.

 

Dans la pratique

Donnez une claque sans élan. Comme d’autres petits plaisirs D/S, il suffit de faire le premier pas pour y prendre goût. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une humiliation: on ne donne pas une gifle sans être assuré que l’autre personne n’y voit pas d’inconvénient ou qu’elle aime ce genre de traitement.

« Dans les premières années de mes 20 ans, j’ai giflé un esclave quand je me suis aperçue qu’il avait fait des copies d’une photo de moi sans m’en parler. J’ai trouvé à ce moment-là que je ne pourrais plus me passer de le gifler. Il était le premier homme que je giflais (il devrait réaliser à présent quel honneur c’était). Je ne pouvais alors vraiment en profitant car j’étais trop folle de lui mais j’ai remarqué que, quelques jours plus tard, je l’aurais bien giflé de nouveau à la simple pensée de ce qu’il avait fait. La dernière fois que je l’ai fait, j’ai cassé ses lunettes. »

Maîtresse E.

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