Avant de parler de gode ceinture et autre fisting, vous allez découvrir une pratique sexuelle très répandue dans les milieux bdsm. Cette pratique est l’étirement des organes génitaux. Celle-ci peut paraître barbare mais elle procure aux sadomasochistes un plaisir subtil.
L’étirement du pénis ou des grandes lèvres est un jeu à la fois douloureux et agréable pour les masochistes qui aiment à le subir. C’est un jeu très prisé par les gays: 5 à 6 gueuses de 500 grammes pendus aux testicules testent la force et la virilité d’une larve. Dans les concours d’haltérophilie sexuelle aux États-Unis, les champions soulèvent jusqu’à trente kilos. En outre, l’étirement empêche l’élévation du pénis à l’approche de l’orgasme, et diffère l’éjaculation.
Dans la pratique
Ne vous amusez pas à suspendre des breloques ou des poids à des liens dont vous auriez entouré les testicules de votre partenaire, c’est dangereux! Il faut respecter certaines règles et se procurer le matériel adéquat pour des pratiques de ce type. Le parachute de cuir garni de chaînettes qu’on achète dans les sex-shops est adapté à ce fantasme. Il se fixe autour des bourses au moyen de boutons-pression. L’anneau d’inox appelé cockring a le même effet physiologique que le parachute: il maintient les testicules au niveau du scrotum et fait saillir davantage le pénis en érection, mai on ne peut rien y suspendre. Une fois votre soumis équipé d’un parachute, vous pourrez alors pendre toutes sortes de breloques aux chaînettes. Ensuite, votre partenaire devra obéir à vos ordres. Vous pourrez exigez une fellation ou un cunnilingus, ou bien qu’il passe l’aspirateur sans cogner les ornements contre les meubles.
Méfiez-vous des ornements répétitifs: vous risquez des élongations définitives, en particulier si vous suspendez des ornements ou des poids à des mamelons ou à des lèvres, grandes et petites. Les piercings, les pinces, les anneaux qui permettent de fermer les petites lèvres à l’aide d’un cadenas, toutes ces manipulations fréquentes étirent les appendices.
« Le parachute est fixé avec assurance, sans temps mort. Il enserre fermement les couilles à leur base et déjà par sa seule présence les rend proéminentes. Malgré ma volonté de ne pas montrer le plaisir que je retire de ce traitement, ma queue se redresse trahissant mon trouble. A intervalles réguliers, les poids sont ajoutés, l’étirement de plus en plus intense. Je sens mes couilles s’allonger, lourdes, gonflées comme des fruits trop mûrs. Des ondes secouent mon bas-ventre. Je ne sais si c’est de la douleur ou du plaisir. «
Alexis
Un gode ceinture dans l’anus et/ou le vagin…
Qu’il s’agisse de pénétration anale ou vaginale, les jeux de godes sont de plus en plus appréciés par les couples et s’inscrivent souvent dans des rapports de domination. La pénétration anale ou vaginale est avant tout destinée à la jouissance du bottom. La griserie du pouvoir et l’empathie procurent au top un plaisir cérébral.
Dans la pratique vaginale
Toutes les positions sont possibles. Dans un jeu de pouvoir, c’est au top de décider et d’ordonner à son partenaire de se placer comme ci ou comme ça. Dominant, protégez le sexe de votre soumise en habillant le gode d’un préservatif. Ne passez pas d’un orifice à l’autre sans avoir changé de protection entre-temps.
Dans la pratique anale
Le bottom n’est pas complètement passif puisqu’il doit travailler mentalement à se défendre et à s’ouvrir. La position la plus confortable est celle où son torse repose sur une surface plane: il est à genoux au pied d’un lit, d’un canapé ou d’un fauteuil. Un top moins indulgent placera le bottom à quatre pattes sur un sol dur. On ne prend jamais quelqu’un à sec. En outre, le caoutchouc du préservatif dont on aura habillé d’un gode sèche à force de frottements. On le ressortira donc à intervalles réguliers, afin de l’enduire de gel. Évitez tout ce qui n’a pas été spécifiquement conçu pour l’intromission. On a retrouvé des carottes, des bouteilles et jusqu’à des biberons dans l’intestin de quelques téméraires. Les annales des urgences regorgent d’anecdotes croustillantes à ce sujet.
En ce qui me concerne, il m’arrive de céder l’outil à l’un de mes esclaves quand j’ai affaire à un(e) soumis(e) vorace. Le gode-ceinture est un accessoire indispensable dans le kit d’une domina. Comme les godes manuels, le gode-ceinture existe en noir (le moins salissant) ou couleur chair (très réaliste). Il est vissé à un harnais de cuir que la femme (ou l’homme dans certains cas) attache autour de ses reins. Le gode ceinture intéresse aujourd’hui des couples friands d’inversion des rôles et de plaisir anal. Les partenaires recherchent surtout la suprématie de la femme et le plaisir anal du bottom.
Le site du gode-ceinture http://strapondildo.free.fr/ (a reçu 30000 visites en trois mois)
Si vous êtes perfectionniste et que vous préférez une prothèse de bonne qualité, optez pour la marque Harness et le système Vac-U-Lock, qui permet de changer de gode pour d’adapter aux besoins du moment. Quel que soit le système de montage, vérifiez sa solidité au moment de l’achat. Commencez par vous servir du gode comme d’une sucette, après l’avoir recouvert d’un préservatif non lubrifié, si possible parfumé (vanille, cerise, etc…) Incitez votre partenaire à la gourmandise avec des mots choisis. Prodiguez-lui des conseils sur la manière de lécher et de sucer, une leçon en vue de réussir une bonne fellation. Retirez-vous. changez le préservatif et lubrifiez le nouveau, ainsi que les abords de l’anus dans le cas d’une pénétration anale. Introduisez une noix de gel dans l’orifice à l’aide des doigts. La position choisie peut être identique à celle de la sodomie à l’aide d’un gode manuel, plus ou moins confortable selon les ordres du top, ce qui oblige parfois ce dernier à se mettre à genoux ou à s’accroupir derrière son bottom à quatre pattes.
Un canapé d’une hauteur normale permet à une femme d’être assise à la hauteur des fesses d’une femme ou d’un homme campé de dos, à quatre pattes à ses pieds. Pénétrez de quelques centimètres. Arrêtez-vous. Cette pause entraîne un relâchement musculaire et exacerbe l’excitation. Laissez quelques minutes s’écouler avant de reprendre votre progression. Un bottom craintif peut s’approcher lui-même du gode, et l’enfoncer lui-même centimètre par centimètre, s’habituant au contact du latex et montrant l’étendue de sa soumission. Avis aux bottoms gloutons: la chaise-hamac se règle à la bonne hauteur pour une sodomie. La femme se balance, tandis que l’homme s’efforce de garder son anus ouvert de sorte à faciliter les entrées et les sorties de la prothèse.
Dans les jeux de pouvoir lesbiens, le top prend le bottom par-devant ou par-derrière, en utilisant un préservatif distinct pour chaque orifice et une lampée de lubrifiant. Les butées de sa prothèse contre le pubis et le clitoris de sa partenaire contribuent à sa propre excitation. Son attribut phallique lui procure un sentiment de pouvoir, une impression commune avec la femme qui prend un homme.
« Le gode ceinture est l’instrument ESSENTIEL d’un mariage gynarchique. Le gode en lui-même devrait être plus grand et plus large que son membre en érection. Qu’est-ce que son petit appendice à côté d’un appareil plus grand qui ne débande jamais?
L’intrusion anale avec le gode ceinture est la fonction évidente de cet objet. Le sexe de cette façon va au début l’humilier et le forcer, mais avec le temps, il en viendra à aimer la pénétration. Ce qui commence comme une punition finira comme une récompense.
Encore mieux, faites porter le gode ceinture à votre mari. Son propre sexe doit être attaché entre ses jambes avec une ceinture de chasteté pour empêcher l’érection. L’utilisation du gode ceinture doit être instinctive pour l’homme, qui n’a plus à se soucier d’éjaculation précoce ou d’impotence, et peut travailler des heures pour le plaisir de sa femme. Ainsi après s’être habitué à un phallus plus grand, s’il essaye encore d’avoir des rapports de pénétration avec son propre pénis, il se sentira tout petit. » http://suprematiefeministe.over-blog.com/
La pompe à vélo comme gode
C’est l’humiliation et la sensation d’être gonflé à l’air qui font l’intérêt d’un jeu infantile, la pompe à vélo. Il faut bien sûr une pompe à vélo, et l’embout en caoutchouc qu’on enfilera dans l’anus, après avoir ôté la rondelle métallique qui visse en temps normal sur la valve du pneu. Pour faciliter l’opération, la personne qui tient le rôle de la chambre à air s’exposera nue ou déculottée, à quatre pattes sur une table. On insufflera l’air dans son anus sans se formaliser des bruits de fuites qui accompagnent le gonflage.
Le fist vaginal
Qu’il soit anal ou vaginal, le fist devient une pratique SM lorsqu’il est administré à un bottom placé dans une position humiliante. Ces dernières années, une troupe de performeuses lesbiennes qui voyage à travers l’Europe met en scène une initiation au fist vaginal devant un public averti. Assise sur une chaise les jambes écartées face à l’assistance, la S montre avec sa main au fur et à mesure du fist le nombre de doigts que le bottom, à genoux entre ses cuisses, introduit en elle. L’index d’abord, un second doigt s’y ajoute, puis un troisième. Des femmes de l’assistance sont invitées à fister à leur tour la performeuse. Chacune enfile un des gants de latex mis à sa disposition, l’enduit de gel, et introduit ses doigts l’un après l’autre dans l’ordre qui vient d’être conseillé et ce , jusqu’à ce que la main entière ait disparu.
Si le fist vaginal se pratique en couple, le gant n’est pas nécessaire. Une manucure à ongles courts s’impose, même si la fistée est masochiste: les griffures des muqueuses cicatrisent mal. A partir de ces bases, vous pouvez imaginer des mises en scène variées comprenant des contraintes comme le bondage, les menottes, un bandeau sur les yeux, etc… Au travers de cette manipulation manuelle, la communion entre les partenaires est plus intime qu’en utilisant un dildo ou un vibromasseur. Tops gourmands, sachez qu’il est difficile de fister une femme devant et derrière en même temps faute d’espace interne.
« Le pouce c’est ton cap de Bonne Espérance, le plus difficile à passer. Une fois, qu’il y est, tu voyages sans encombre. Vas-y doucement et sans t’arrêter. Tu navigues à vue mais laisse-la croire que tu maîtrises la boussole affolée de ses vagues d’endorphines et la cartographie mouvante de sa géographie interne. N’hésite pas, tu sais où tu vas. Si tu ne sais pas, fais comme si. »
Wendy Delorme, « Eloge de la main », Insurrections! en territoire sexuel, Au Diable Vauvert, 2009.
Le fist anal
A travers le fist anal, l’homme hétérosexuel transgresse un tabou. Il commence parfois à se dilater tout seul avec des godes, du plus petit à des tailles équivalentes à un poing, avant de se livrer aux mains d’une femme dominatrice.
Dans la pratique
Même dans le cadre d’une relation régulière, il est nécessaire d’utiliser un gant et du lubrifiant. Le gel et le latex facilitent en outre la progression vers les tréfonds. On commence par caresser les fesses du bottom, puis on masturbe gentiment l’anus, avant l’intromission de ce que les américains appellent le « canard silencieux »: on rassemble en bec d’oiseau les cinq doigts habillés du gant. Si le canard ne franchit pas la petite porte, essayez d’introduire l’index, puis deux doigts, etc., comme pour le vist vaginal.
Quand la main entière est entrée, les doigts se nouent en poing ou bien restent horizontaux. Les mouvements d’allers-retours, « le piston », vont jusqu’au punch (des coups de poing dans le fondement) et au double fist (deux poings dans l’anus en même temps) chez les gays. Tops, retirez votre main dès que le bottom a mal. Vous poursuivrez l’aventure par un autre jeu sexuel pour éviter la frustration de l’échec, le travail des seins ou des contraintes diverses, remettant le fist à une autre fois.
Le fisteur n’est pas toujours celui qui commande. Un bottom peut en effet être le dominant et donner des ordres à la personne qui le fiste: « Plus vite, plus profond, arrête un peu… » Contrairement à la mauvaise image de cette pratique comme de l’intromission de godes volumineux, l’accro au fist ne porte pas de couches après quelques années de sodomie.
« Pour le pratiquant comme pour celui qui le reçoit, le fist est une source chaude de sensations puisque le fisteur plonge dans les entrailles de son « compagnon ». Ce dernier se tord de plaisir, ce qui donne au fisteur une sensation de bien-être indéfinissable. »
Nyko
Fellation et cunnilingus imposés
Quand l’ordre de sucer et de lécher est donné par un top – an accord avec les pratiques ou les désirs inavoués du bottom – la fellation et le cunnilingus imposés deviennent des jeux de domination et de soumission. C’est un moyen d’érotiser des zones sensibles que le top connaît mieux que personne, de moduler le rythme et la force de la langue qui opère sur lui, en bref, de manifester des exigences qui seraient peut-être vexantes dans une relation « normale ».
Entre gays, le jeu se pratique d’une manière plus abrupte, sans les préludes qui plaisent aux hétéros. Dans les saunas et les backrooms, la fellation est courante sur une simple injonction du top: « Suce! » Le temps de mettre un préservatif au top, et la larve obéit. Un geste peut lui intimer l’ordre de sucer le pénis du master ou celui d’un homme que ce dernier lui désigne, ou encore d’être sodomisé par un tiers.
S’il s’agit d’une fellation administrée par un homme à un autre sous l’égide d’une femme qui orchestre la pénétration, il est rarissime que le désir de fellation ne vienne pas du bottom: on ne force pas un hétéro à sucer un autre homme sans avoir la certitude qu’il apprécie! Concrétiser un fantasme cher à son imaginaire permet au bottom de vivre un grand moment. De son côté, la femme s’épanouit dans son rôle de metteur en scène, et dans celui d’initiatrice quand il s’agit d’une première fois.
Dans la pratique
Hors du couple, le préservatif ou la digue dentaire sont de rigueur. L’objectif du top est d’obtenir une fellation ou un cunnilingus satisfaisant. Les mains ou les pieds entravés, le bottom dispose d’un nombre défini de secondes pour amener le top à l’orgasme. Les dernières seront égrenées d’une voix dramatiques: « Il ne te reste plus que 5 secondes, 4 secondes… » Charmeurs ou autoritaires, les mots et le ton qu’on emploie pour guider un(e) partenaire ont une grande importance.
« L’homme baise ma bouche comme il baiserait une chatte. Il va et vient, ressortant presque totalement avant de s’enfoncer à fond, me faisant hoqueter lorsque le gland pénètre ma gorge. Debout, les pieds bien plantés dans le sol, il ondule puissamment du bassin, maîtrisant la montée de son excitation. A genoux devant lui, je sens votre ventre qui se plaque sur mon dos pour stabiliser mon équilibre. Vos mains cramponnent fermement mes cheveux pour interdire tout retrait intempestif. Je sens votre souffle sur ma nuque. Ce spectacle vous troublerait-il? Aux premiers signes annonciateurs du plaisir, vous avez saisi sa bite énorme de manière à maintenir le gland à quelques centimètres de ma bouche. Les jets puissants et chauds ont explosé sur ma langue, mes lèvres, mon visage. Quel bon vide-couilles tu fais », me dites-vous. 3la prochaine fois, tu en auras plusieurs à vider ». Je ne sais plus où je suis… »
Marc, soumis hétérosexuel
Pénétration anale imposée
Il est important que le scénario de la pénétration anale imposée soit consensuel. C’est même une condition sine qua non. On aura convenu au préalable du déroulement de l’expérience, et du nombre et de l’identité des participants, puisqu’il s’agit d’une pratique à risques. Comme dans la fellation imposée, un certain nombre d’hétéros ont le fantasme de pénétrer ou d’être pénétrés par un autre homme sur l’ordre d’une femme, à condition que cette dernière regarde la scène.
Dans la pratique
Quelques coups de martinet sur le bas des reins du bottom à sodomiser le mettront en condition. Quant aux précautions d’usage, les avis diffèrent. Le femidon, le préservatif féminin, tapisserait parfaitement l’orifice et resterait en place d’après Coralie Trinh thi, spécialiste de la sodomie, à condition de découper l’anneau de plastique normalement destiné à le maintenir en place au fond du vagin. Selon des adeptes gay des pratiques hard, seul le préservatif est réellement adapté aux circonstances. Quelle que soit la protection mise en place, la dominatrice versera de temps à autre quelques gouttes de gel au dessus du pénis protégé, à moitié sorti de l’orifice récepteur. Si le bottom débute, elle glissera dans son anus un à trois doigts gantés ou un gode lubrifié pour le détendre, avant l’interaction. C’est elle qui introduira le pénis du top, en le substituant à ses doigts. Une maîtresse sévère forcera plutôt les deux hommes à entrer dans le vif du sujet, sans autres préliminaires que les précautions d’usage et de gel. Elle guidera verbalement le top, encourageant le bottom à cambrer le dos, à s’ouvrir davantage et à ne pas grimacer.
0 commentaires