10 célèbres maisons closes parisiennes

par | Juil 28, 2017 | Actualité sexy | 0 commentaires

Après un article présentant 10 expressions québécoises à connotation sexuelle, je vous propose un petit cours d’histoire en nous plongeant dans un univers à la fois envoûtant et déroutant. Vous serez charmés par l’histoire et la beauté de ces lieux à la réputation sulfureuse. Rapprochez-vous, osez jeter un œil à l’intérieur. Entrez dans les 10 plus belles maisons closes parisiennes…

10 maisons closes parisiennes aux décors étranges

En France, les maisons closes ont été impitoyablement fermées en 1946. Hormis quelques photos, quelques traces dans la littérature, rien n’a survécu de ces temples de l’Amour. Il faut faire preuve de beaucoup d’imagination pour essayer d’en retrouver l’ambiance.

Histoire des maisons closes de Paris
Maison close, lieu envoûtant favorisant l'expression érotique

 1- Le Chabanais

La maison, installée 12, rue du Chabanais, près du Palais-Royal, était célèbre pour l’invraisemblable décor exotique de ses chambres. Ainsi, à l’Exposition Internationale de 1900, un prix fut décerné à sa « Chambre japonaise ». On y rencontrait également la Chambre Hindoue, et la Directoire, la Médiévale et la Napoléon III, la Chambre Mauresque « qui appelle le viol » ou encore la chambre Louis XVI, décorée de médaillons imités de Boucher…

2- Le One Two Two

Située au 122, rue de Provence, cette célèbre maison close attirait les amoureux des voyages avec une chambre transformée en intérieur de wagon-lit. Les banquettes de ce wagon étonnamment bien reconstitué étaient recouvertes de dentelles blanches où trônait « une superbe Vénus noire ».

3- Aux Belles Poules

Au N°32, rue Blondel. La décoration intérieure fut l’une des plus spectaculaires des maisons closes de Paris. Des mosaïques de faïence rouge rendaient hommage à la beauté féminine… en l’associant parfois à celle des gallinacés. Au-dessus des portes, de belles Odalisques, forcément alanguies, voisinaient avec des compositions mythologiques mettant en scène des jeunes femmes dénudées au fessier rebondi. Une femme rousse, un bandeau dans les cheveux, un sein dénudé, dissimulait son visage derrière un éventail…

4- Le Sphynx

Situé au 31, avenue Edgar Quinet, cet établissement accueillit le gratin intellectuel et politique de l’entre-deux-guerres. La « décoration égyptienne » des lieux étaient renommée. La statue d’un pharaon, aux jambes largement écartées, attendait la clientèle.

5- Rue des Moulins

L’une des toiles mondialement connues du peintre Toulouse-Lautrec, visible au musée Toulouse-Lautrec d’Albi, représente Mireille, une jolie pensionnaire rousse, en déshabillé vaporeux. Elle attend la clientèle dans une pose alanguie. La toile permet d’apprécier le décor de colonnades et de miroirs.

6- Le Moulin Galant, rue de Fourcy

L’écrivain Jean-Paul Clébert raconte: « Il existait dans le quartier Saint-Paul, rue de Fourcy je crois, le plus étonnant des lieux publics, un bordel pour clochards. Ce foutoir maintenant disparu, sinon de la mémoire des usagers, et dont on devine mais regrette l’atmosphère, était composé de deux pièces: le Sénat, où le tarif était uniformément de dix francs et la Chambre des députés où il variait selon l’humeur et la qualité autour de quinze. »

7- L’Abbaye, rue Saint-Sulpice

C’était un bordel destiné à une clientèle d’ecclésiastiques. Alphonse Boudard l’a décrit en détail. « Les chambres s’aménagèrent sur la base de de qui allait se dérouler. La salle de tortures, avec une croix de Saint-André… le crucifix aurait été par trop sacrilège… diverses tenailles, crochets et chaînes, un gibet pour les amateurs de corde au cou puisqu’il paraît qu’à un certain moment la pendaison provoque une érection… Passons à la chambre de Satan… avant-goût de l’enfer. Le patient y était reçu par des diablesses qui ne lui laissait aucun répit. On malmenait là aussi, mais en plus avec le sentiment de la damnation… Une des pièces s’appelait la sacristie… ça allait de soi. Un confessionnal était à part dans un recoin d’une chambre tapissée de rouge. Un endroit souvent demandé où les rôles s’inversaient parfois… Cela donnait lieu à des surprises… la nana était à poil ou en soutane selon le désir du client… »

8- Le 29, rue du Thermomètre

L’endroit, situé dans une rue détruite par le percement du boulevard Haussmann, était cher à Louis Aragon. Il raconte: « Le lit de milieu, large et bas, meuble presque entièrement la pièce […] la porte s’ouvre, et vêtue seulement de ses bas, celle que j’ai choisie, s’avance, minaudière […] elle rit parce qu’elle voit qu’elle me plaît. Vient petit que je te lave. Je n’ai que de l’eau froide, tu m’excuses? c’est comme ça ici. Charme des doigts impurs purifiant mon sexe, elle a des seins petits et gais, et déjà sa bouche se fait familière. »

9- Madame Denis, rue du Paillon

L’écrivain Maurice Dekobra y a décrit une visite. Dans un sous-sol évoquant un harem de Beyrouth « onze femmes sans voiles, couchées pêle-mêle en des poses alanguies, attendent au bord d’un étang lumineux l’aurore aux doigts de rose. Les danses s’ébauchent. Les corps se meuvent… » Les jeunes filles chantent quelques couplets vaguement grecs. « Ça nous rajeunit de cinq mille cinq cents ans! », souffle Mme Denise

10- Chez Christine, rue Navarin

On en voit encore la façade « médiévale », c’était une botte SM. « Rien n’y manque », pouvait-on lire dans le guide des maisons d’amour et des musées secrets en 1935. « Collier de fer, menottes, chevalet, chaînes et même gibet. Ici l’imagination, peut rêver aux sombres tragédies de l’Inquisition. L’amateur, sans grand mal, se donne l’illusion d’être victime… ou bourreau. »

Vous venez de découvrir 10 maisons closes parisiennes aux décors envoûtants. Véritables musées de l’érotisme, ces « bordels » attiraient le beau-monde de la capitale. Endroits privilégiés des artistes, ces maisons à l’architecture raffinée se fondaient aisément dans le décor parisien. D’ailleurs certaines ont obtenu des prix récompensant la beauté de leur décoration lors de l’exposition universelle de 1900. Dommage qu’elles aient été fermées n’est-ce pas?

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